Les feuilles con !
Autre phénomène : le gros mot qui se banalise tellement qu’il en perd son sens premier. Merde, putain et con forment ainsi le tiercé gagnant du gros mot d’autrefois qui se transforme en "banale interjection devant toute phrase exprimant un désagrément."
Certains de ces mots peuvent même se vider presque totalement de leur "signifié précis" :
"Mon cul", par exemple, ne fait ainsi que souligner la reprise par Zazie du terme que vient d’employer son interlocuteur." Ce qui nous donne :
"Tu es bien gentille de t’occuper de mes affaires...
- Gentille mon cul, rétorqua Zazie."
Employé de façon aussi systématique, le "mon cul" en question en perd évidemment toute valeur provocatrice...
Même chose avec l’emploi qui est fait du mot "con" en pays toulousain où personne ne semble s’offusquer d’échanges tels que "Putaing con, qu’il est con ce gonze con !"...
L’auteur rapporte même la célèbre blague-devinette que ce tic de langage à provoqué : Qu’est-ce qui tombe en automne, qui commence par f et se termine par n ?... Réponse : les feuillescon !