A la suite de notre éditorial titré « Les mots pour ne pas le dire », L’Opinion vous propose de poursuivre l’exercice en publiant vos propres définitions du parler Hollandais (il s’agit de François, bien entendu). Humour et justesse bienvenus.
A force de jongler avec les mots dans le seul but de nier la réalité économique et budgétaire, le gouvernement et la majorité ont fini par créer un petit dictionnaire à usage de qui veut cacher la vérité. Extraits.
Sérieux : mot passe-partout, signifie austérité, rigueur (termes dangereux en politique). Employé souvent en matière budgétaire pour éviter d’affronter la réalité.
MAP : équivalent socialiste de la RGPP sarkozyste. La Modernisation de l’Action Publique est une réduction forcément intelligente des budgets ministériels, là où la RGPP était mécanique et donc stupide.
Déficits : généralement employé au pluriel : « il faut réduire les déficits ». Objectif souvent proclamé, jamais atteint.
Impôts : trait d’humour du président de la République, amateur de blagues : « il n’y aura plus d’augmentation des impôts » (voir aussi « Ecologie »).
Fonctionnaires : population sacrée dont le nombre total doit coûte que coûte être maintenu. Synonyme de réservoir électoral.
Chômage : cancer qui sera guéri à la fin de l’année. Se traduit souvent par subventions ou emplois aidés.
Ecologie : mot fourre-tout, très commode pour constituer des majorités parlementaires. Notion souvent utilisée au second degré : la France sera « la Nation de l’excellence environnementale », selon François Hollande (voir aussi Impôts et Humour).
Ministre solidaire : concept dépassé. Parfois remplacé par le moderne « militant ». Delphine Batho : « mon budget est mauvais ; je réagis en militant ». Permet de tester les limites de l’humour présidentiel.
A vous de compléter…