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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 13:10

 

Mariage "gay" ou "homosexuel" : le SEO influence-t-il le débat ?
Guillaume Champeau - publié le Vendredi 09 Novembre 2012 à 16h26 - posté dans Société 2.0
Depuis plusieurs mois, l'expression "mariage gay" a supplanté "mariage homosexuel" sur les moteurs de recherche. La presse, elle aussi, utilise largement un terme pourtant réprouvé par les communautés LGBT. Oeuf ou poule ? Difficile à dire. Mais le SEO pourrait avoir son importance dans un choix de vocabulaire qui n'est pas neutre dans la portée du débat


 

Dans les débats législatifs, à défaut d'avoir une influence juridique, les mots ont un sens politique. Nous l'avions vu lorsqu'avec la loi LOPPSI, l'ancien gouvernement a supprimé dans tous les textes de loi l'ensemble des occurrences du mot "vidéosurveillance", pour les remplacer par le mot "vidéoprotection". Cette substitution linguistique n'avait absolument aucun intérêt, si ce n'est d'utiliser la langue pour induire subtilement l'idée que les caméras vidéos qui les filment protégeraient les citoyens, alors qu'elles les surveillent.

La politique se nourrit quotidiennement des batailles de vocabulaire. L'un parle de "rigueur" lorsque l'autre parle de "bonne gestion", de "couac" plutôt que "diversité des points de vue", d'un "acte 2 de l'exception culturelle" plutôt que d'une "loi Hadopi 3 contre le piratage", d'une "baisse tendancielle de l'augmentation du nombre de chômeurs" pour ne dire que "le chômage continue d'augmenter", etc., etc.

Le débat sur la loi instaurant le mariage pour tous n'est pas épargné par la guerre des mots. Faut-il dire "mariage pour tous", "mariage homosexuel", "mariage gay"... ou encore autre chose ? Et qu'implique le choix des mots ?

Dans un article sur l'achat de publicités dans Google liées au projet de loi sur le mariage pour tous, nous avions vu que les internautes recherchaient historiquement l'expression "mariage homosexuel" dans des proportions beaucoup plus élevées que "mariage gay". Mais en 2012, les courbes se sont inversées, et ces dernières semaines l'expression "mariage gay" est devenue largement plus populaire que "mariage homosexuel" dans les recherches des internautes français :

Or, l'expression "mariage gay" n'est pas neutre. Au niveau du vocabulaire, elle exclut les lesbiennes, les bisexuels et les transgenres. Le terme est aussi perçu avec une connotation péjorative et renvoie inconsciemment (nous semble-t-il) aux images extravagantes des Gay Pride, qui ne sont pas le reflet de ce qu'est un couple homosexuel ordinaire.

Plus c'est court, plus c'est bon

« Mariage gay » serait-il plus vendeur ?", s'interroge sur Facebook un groupe de personnes LGBT qui condamne l'utilisation du terme "mariage gay". "Est-ce que sous prétexte d’un manque d’informations du public sur les questions LGBT, enlever des mots faciliterait l’accès à l’information ? Au contraire, ne serait-ce pas alimenter une lacune, des clichés et favoriser la désinformation ? Ces journalistes s’imagineraient-ils/elles que leurs lecteurs/trices, auditeurs/trices ou téléspectateurs/trices soient si bêtes au point de ne pas comprendre ce que veut dire «ouvrir le mariage aux couples de même sexe» ?".

En fait, la réponse pourrait être d'une affligeante banalité, qui montre l'influence que peut avoir la technologie sur les débats politiques. Ce n'est qu'une interprétation parmi d'autres, mais nous n'en trouvons pas de plus satisfaisantes pour expliquer l'omniprésence de l'expression "mariage gay" dans les médias :

Avec le poids pris par Google et par Twitter, qui imposent tous les deux à leur manière une optimisation forcenée des titres des articles, les journalistes reçoivent instruction de leur hiérarchie de condenser au maximum les titres avec des termes à la fois courts et percutants. Dire "gay" plutôt que "homosexuel", c'est déjà gagner 7 caractères, précieux lorsque Twitter limite un message à 140 caractères, lien vers l'article compris. Google News, lui aussi, privilégie les titres courts. Il suffit de regarder la page d'accueil pour s'en convaincre :

lisez la suite ICI 

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 09:55

"Le monde soulagé", titrait Paris-Match à l'occasion de la réélection d'Obama.

"Le monde" , c'est qui ? c'est quoi ?

Tous les habitants du monde ? les bébés aussi ? Les moribonds ? Ou alors les gouvernements ? ou le monde des media ? 

Poser la question, c'est y répondre : "Le monde soulagé"ça ne veut rien dire.

Comme cette phrase historique d'une journaliste télé en vue, à l'occasion de l'élection d'Obama il y a quatre ans. Parlant de sa femme : "la femme de Président que le monde attendait !"...

Les gros media sont toujours dans la généralisation: LE monde, LA rue, LES jeunes.

Les évènements sont sans cesse globalisés : LES enseignants dans la rue (même si la grande majorité  d'entre eux est chez elle ou en cours); la colère (les media aiment bien la "colère") DES médecins, LES étudiants protestent, etc. etc.

Affligeant.

P.S. : Passez un bon moment en lisant "Le journalisme sans peine"

Curieux geste de la main gauche de Mademoiselle Obama.

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 22:49

 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 13:15

Bioéthique : le Lexique des termes ambigus

Hier, mercredi 1er juin, le Conseil pontifical de la Famille a présenté à la presse le "Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques" *. Ce Lexique veut remédier à une « manipulation du langage » présente dans les grands débats de société. Préfacé par le cardinal A. Lopez Trujillo, il réunit les contributions de 72 spécialistes, de différentes nationalités, parmi lesquels figurent : Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, Mgr Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France, Mgr Tony Anatrella, psychanaliste, Mgr Schooyans, Xavier Lacroix, Jean-Marie Le Méné, G.F. Dumont, J.-M. Meyer, etc.

Mgr Vingt Trois présente l'ouvrage comme une passerelle entre l'Église et la société. Il ne s'agit pas pour l'Église de défendre une morale confessionnelle mais d'éclairer l'intelligence et la raison en vue d'un dialogue tourné vers la vérité.

L"maquillage des mots" dans les débats de société est utilisé pour travestir la vérité. N'est ce pas plus facile de pratiquer une "réduction embryonnaire" qu'un avortement, d'avoir une "aventure extra conjugale"qu'être adultère, d'éliminer un "zygote" ou un "amas cellulaire" plutôt qu'un embryon... On fait basculer l'imaginaire des citoyens sans qu'ils s'en rendent compte...Démaquiller les mots c'est aider la réflexion juste et objective. 

Le projet qui a donné naissance au Lexique remonte à la Conférence Internationale du Caire sur la population et le développement (1994) organisée par les Nations Unies. Mgr Jean-Pierre Ricard a expliqué que « certains des participants à cette Conférence s’aperçurent (...) qu'on utilisait, un langage curieux, presque codé, dans lequel certaines expressions apparemment anodines, mais en fait ambiguës ou à double sens, revenaient régulièrement et pouvaient donner le change sur les véritables intentions des organisateurs de la Conférence. Ces mêmes participants s’aperçurent ainsi que cette manipulation du langage n’était pas propre à la Conférence du Caire, mais semblait être devenue une habitude dans ce secteur particulier de l’ONU. Conscients de ce que des personnes non averties pourraient se laisser prendre à ce jeu sémantique dans d’autres réunions internationales, et voter, sans s’en rendre compte, en faveur de motions opposées à leurs convictions, ces délégués demandèrent alors au Conseil pontifical pour la famille, de publier une sorte de lexique des expressions ambiguës ou à double sens utilisées.» Ce Lexique s’adresse donc particulièrement aux hommes politiques, aux parlementaires, aux mouvements, aux éducateurs, aux ONG, et aux centres de formation.

 

lu sur le site Généthique

 

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 13:30

    un article d'avant les présidentielles ...

"Il y a interaction entre langage et pensée. Un langage organisé agit sur l’organisation de la pensée, et une pensée organisée agit sur l’organisation du langage." Ahmad Amin

Poursuivons l’exploration du langage des principaux prétendants à la charge présidentielle. Ses détracteurs ont souvent souligné, dans le langage de Nicolas Sarkozy, des lapsus répétés qui émaillent ses discours : "Je veux mettre au service de l’injustice plus de moyens", "Il y a des hommes et des femmes qui sont victimes de discrimination et je ne les accepte pas", "L’homme n’est pas une marchandise comme les autres", "J’ai connu l’échec et j’ai dû le surmontrer" et beaucoup d’autres.

Cela révèle-t-il une langue qui tente de dissimuler ses intentions réelles et se fait parasiter par son refoulé ou qui s’égare de manière plus anodine dans son tumulte affirmatif, nous ne trancherons pas, mais les faits montrent un certain pragmatisme relativiste déjà vu bien des fois au sommet de l’Etat, celui d’une parole qui peut revenir sur ses propres traces et les effacer à la vitesse de l’éclair, toujours avec pour but la réussite (avant tout du locuteur ...). Les contradictions et contre-vérités apparentes abondent si l’on confronte le discours aux actes, nous ne prendrons qu’un seul exemple parlant.

Au Sénat sur la loi Immigration et intégration, il a déclaré que « lorsqu’un enfant étranger est né en France ou qu’il y est arrivé en très bas âge, qu’il est scolarisé en France, qu’il ne parle pas la langue de son pays d’origine, qu’il n’a donc aucun lien avec ce pays, il serait très cruel de l’y reconduire de force (...) Son départ serait alors vécu comme une véritable expatriation et comme un déracinement. »
Des déclarations de ce type chargées d’émouvoir et de flatter un électorat éloigné de son camp sont le plus souvent rapidement démenties pratiquement (le 13 juin suivant une circulaire insistait auprès des préfets sur « le caractère ponctuel de ces dispositions d’admission exceptionnelle au séjour », l’objectif restant de proposer à ces familles une « aide au retour volontaire »).
L’essentiel étant qu’à chaque fois, la force de conviction demeure égale. Mais ce langage n’est pas une superposition de couches signifiantes qui entreraient régulièrement en conflit, qui seraient laissées en jachère par absence de cohérence interne, il s’agit bien plus d’un dispositif stratégique qui fait cruellement défaut à son opposante principale engluée dans l’indéterminé et l’addition non pensée de ces diverses couches stratégiques chargées d’attirer des électeurs variés (voire opposés). Ce propos off le montre clairement, il a une stratégie : 
« Je voyais à la télévision un avion qui lançait des leurres pour attirer les antimissiles. J’ai trouvé cela très intéressant. Dans la loi sur l’immigration, je règle la question de la double peine, alors que ça n’a rien à voir. Je désamorce les critiques en envoyant un signe de souplesse, pour être plus ferme sur le reste. » (Nice- 13 avril 2003).

Entre tension caporaliste et dispositif marketing, agrémentée de quelques transitions passe-partout à base de « faut que", "je n’accepte pas que", "je veux que » et autres « y’a », cette langue sarkozyste est avant tout claire, tranchée, incisive, toujours offensive. En un mot comme en cent : performante. Son flux est véloce, rapide, aéré par peu de silences, ne cherchant ni la subtilité ni la complication « inutile ». Il se veut économe pour toucher au plus vite la cible réceptive qu’est l’auditeur.
Plus encore à l’écrit :
« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu agir. » (p. 7, Témoignage, XO Editions). La structure de ses phrases est souvent binaire, facilitant l’accès du lecteur. Leur tempo est vigoureux.
« Dans mon esprit la parole, les idées, la communication n’ont de sens que dans la mesure où elles permettent et surtout facilitent l’action... ». Il le revendique donc, son langage est d’abord à la recherche d’un effet rapide et concret, pouvant sauter par-dessus l’intelligence laborieuse des phénomènes, leur complexité, pour accéder directement à des « solutions » et des actes. Conception très anglo-saxonne, rompant bel et bien avec une certaine tradition française plus discursive et didactique. Qu’importe, il ne craint pas les ruptures, bien au contraire, il les vante, sous-tendu par ce volontarisme qu’il n’hésite pas à exhiber assez impudiquement ce qui est également neuf en France.
« J’ai plein de cicatrices. Pour aller là où je veux aller, il faut plein de cicatrices. La décision importante, c’est de choisir d’aller là-haut. » ( Vichy- 21 juillet 2004).

Son principal écueil étant lié à sa force, ce langage inquiète tout en exaltant, son énergie symbolique laisse une impression de dangerosité, de conflits liés à cette faculté de heurter par des choix perçus comme trop tranchés, trop sûrs d’eux-mêmes. Il fait écho à une attente doublée d’une crainte, attente de choix clairs et assumés, crainte de leurs retombées effectives.

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 13:27

 

Par Patrick de PONTONX

Le terme d'homophobie n'est pas neutre. Il s'agit d'un terme idéologique forgé à dessein par les lobbies homosexuels eux-mêmes pour fustiger, désarmer et culpabiliser, chez leurs adversaires, les résistances aux avancées de leurs revendications communautaristes.

 

Le mot homophobe rejoint ainsi d'autres « mots policiers » du même genre, tels que raciste, xénophobe, antisémite, discriminatoire, sexiste, etc. qui ont même vocation, chacun en son domaine. “L'homophobe” n'est pas à proprement parler celui qui n'aime pas les homosexuels en général ou en particulier, c'est celui qui s'oppose à la banalisation sociale de l'homosexualité, comme le “raciste” est celui qui s'oppose à l'immigration ou “l'islamophobe” celui qui met en garde contre les périls liés à l'expansion d'une religion totalitaire. La connotation affective attachée au terme [le fait de ne pas aimer, d'être “intolérant”] n'a pour objet que d'enfermer l'interlocuteur dans cette dialectique : soit entrer d'une manière ou d'une autre, fût-ce par passivité, dans la dynamique de la “revendication homosexuelle”, soit être un méchant, exposé comme de juste à la vindicte sociale. Sous ce rapport, l’opposition à la reconnaissance des unions homosexuelles fait nécessairement encourir le reproche d’être “homophobe”.

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 00:00

 

          " L'UE (Union Européenne) est comparable à Babel, qui construisit une tour pour atteindre le ciel...en se passant de Dieu.

L'architecture d'aspect volontairement inachevé du parlement européen rappelle furieusement le tableau de Brueghel :

 

... affiche dont la signification est encore plus claire, si c'est possible !

Remarquer au-dessus de la tour les étoiles à cinq branches 

 ou pentagrammes inversés" 

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 09:13

 

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 13:20

 

Le français est une langue drôlement vivante, et le vocabulaire aujourd’hui beaucoup moins pantouflard qu’avant. Il est comme l’individu moderne, il voyage.

Prenez le mot « fiançailles ». Il est devenu presque aussi désuet que le mot chandail que n’utilise plus guère que ma grand-mère. Un mot que l’on ne voit plus que sur les couvertures des journaux exposés à l’entrée des églises,  au-dessus d’une photo de deux tourtereaux qui se sourient assis dans l’herbe, le sourire benêt en se tenant la main. Ou sinon dans les écoles maternelle. Car voilà, c’est comme ça. Par un glissement lexical étrange, les fiancés ont déserté la tranche des 20/30 ans pour rejoindre celle des 3/6ans : « Alors Théo, c’est ton fiancé ? » demande l’assistante maternelle à la petite Léa qui est en moyenne section. « Et c’est qui  ta fiancée à toi? », interroge avec un ton curieux et gourmand  la mamie de Valentin en venant le chercher à la garderie.

Passé le cours préparatoire, exit le fiancé. Par une inversion  sémantique similaire, le mot « copain» a quitté les cours de récréation et les ambiances Petit Nicolas pour gagner les bancs de l’Université et le monde du travail. Il revêt aujourd’hui, -comment dire ?-, un caractère plus intime : Avec le copain d’aujourd’hui, on ne fait pas QUE jouer aux billes. « Z’avez pas entendu parler d’un studio à louer dans le coin, pour ma fille et son copain ?» me demande ma coiffeuse entre le shampoing et le brushing.

Même constat, dans un autre registre,  pour le mot ethnique. Dans mon enfance, « ethnie » était un mot rare, confiné dans les bouquins de géo,  pour évoquer les wolofs et les peuls, les  tutsis et les hutus. On le trouvait aussi sous les photos des  peuplades primitives qui peuplaient les pages  « grands reportages » de Paris Match et cela vous avait un côté sagaie et os dans le nez.

Mais tout cela a changé. L’adjectif ethnique s’est fait la belle : A quitté l’univers des encyclopédies pour poser les valises sur les têtes de gondole de mon supermarché. Avec le multiculturalisme, le  marketing  «ethnique », – plus doux à l’oreille et moins polémique que marketing « communautaire » -,a fait depuis quelques années son apparition, « visant à cibler les consommateurs de façon différenciée selon leur origine ».

Les rayons « ethniques » s’articulent autour de deux axes : le secteur alimentaire (le halal, bien sûr, mais aussi toutes sortes d’ingrédients importés, constitutifs des spécialités culinaires des minorités visibles), et le secteur cosmétique.

Néanmoins, on se demande actuellement si cette migration linguistique va durer et si l’adjectif ethnique ne va pas être renvoyé fissa par le premier charter dans les pages glacées de l’atlas Bordas. Il ne ferait pas, en effet, l’unanimité. A l’intitulé « rayon ethnique», on préférerait désormais « rayon du monde », (moins connoté), voire pas d’intitulé du tout, certains se demandant d’un coup si cette segmentation n’aurait pas finalement des relents  ségrégationnistes. Comme si l’on voulait parquer dans un coin celles qui utilisent les défrisants et les empêcher de se mélanger aux consommatrices de shampooing à la camomille. Une sorte d’Apartheid version grande distribution. Non mais quelle gaffe.


Publié le  par Gabrielle Cluzel
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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 11:50

 

La guerre des mots (2) Mourir dans la dignité ADMD

 

Dans la guerre des mots, une arme redoutable est la litote insidieuse. Elle consiste à cacher une réalité inacceptable sous des mots polis, convenables. Les meurtres de civils deviennent des dégâts collatéraux, comme la destruction de routes ou d’immeubles. L’avortement n’est plus qu’une interruption de grossesse, et non celle d’une vie humaine.

 

Les Associations pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), comme Exit, sont championnes dans la fabrication de litotes insidieuses. Le suicide est systématiquement appelé autodélivrance. Autrement dit, se suicider, c’est à peu près la même chose que s’évader d’un camp de concentration pour vivre en liberté…

 

Par leur appellation ADMD, ces associations confisquent à leur profit une expression qui correspond au vœu profond de tout être humain: mourir dans la dignité, après avoir vécu dans la dignité. Pourquoi ce tour de passe-passe? Pourquoi ne pas dire la vérité, en se nommant ADSD, Association pour le Droit de se Suicider dans la Dignité?

 

Remarquez que je n’ai pas eu le mauvais goût de suggérer ADSSD (SS, pour Se Suicider). Mais le rapprochement avec le nazisme n’est ni déplacé ni exagéré. Les manipulations langagières d’Exit, pour camoufler le suicide, ressemblent à ce que firent les nazis à travers l’Opération T4. Elle a consisté à tuer 70'000 malades psychiques et handicapés en leur infligeant ce qui fut appelé non un meurtre systématique, mais le Gnadentod, la mort de compassion, de miséricorde.

extrait du blog Catholink : http://www.catholink.ch/blog/cathosphere/la-guerre-des-mots-2-mourir-dans-la-dignit%C3%A9-admd

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